Au départ, j'avais juste envie de raconter que je venais d'investir dans de ampoules économiques pour la maison, et je me suis ensuite posée la question : mais, qui ca va bien pouvoir interesser ?
Et j'ai ensuite réalisé que je ne parle jamais de chimie sur ce blog (ce que je fais au quotidien), alors pourquoi pas pour une fois ?
Donc, pourquoi les ampoules "économiques" sont-elles économiques ? En voilà une question très intéressante. Vous allez me répondre, bah parce qu'elles consomment moins. Oui, mais pourquoi ? On va donc faire un peu de chimie, si, si, vous allez voir, c'est super :O)
L’ampoule normaleElle comporte un filament en tungstène (résiste à des hautes températures). Certaines sont sous vide ou contiennent un gaz (krypton ou argon) inerte, cela permet dans les deux cas de ralentir l'évaporation du tungstène (= l’ampoule « claque » lorsqu’il n’y a plus de tungstène).
Cet élément chimique émet, lors de sa combustion, des radiations dans l’infrarouge.
En clair, seulement 5% de ce qui brule émet de la lumière, le reste est dissipé sous forme de chaleur. Par ailleurs, l’énergie à fournir à
la lampe pour que le filament atteigne la bonne température est importante.L’ampoule à halogènele gaz halogène (iode) ajouté au gaz inerte de l’ampoule sert à recycler le tungstène qui se vaporise : l'iode réagit chimiquement avec les atomes du tungstène vaporisé, les molécules d'iodure de tungstène WI formées se dissocient au contact du filament chaud, le métal s’y dépose, ce qui régénère le filament. Cela permet là encore d'augmenter la température du filament et donc l'efficacité, sans abréger la durée de vie de l'ampoule.
L'ampoules fluocompacteCes deux types de lampes classiques sont concurrencés par les
lampes fluorescentes (dites économiques), plus efficaces. Des lampes fluocompactes sont vendues sous le label « basse consommation»; leur efficacité est de 60 à 70 lm/W. Concrètement, on obtient le même éclairement avec une lampe fluocompacte de 40 W (à 60 lm/W) qu’avec une lampe classique de 100 W (d’efficacité 25 lm/W). Pour le coté historique, les lampes compactes « basse consommation » ont été produites après la crise du pétrole dans les années 70, lorsque des chercheurs ont eu l’idée de replier sur lui-même un tube fluorescent.
Ces ampoules fonctionnent différemment dans la mesure où elles combinent un filament au mercure et un gaz différent, le néon. La couleur de combustion du néon, bleue, explique la couleur bleutée observée avec les ampoules basse consommation. Elles permettent de produire la même intensité lumineuse avec un courant électrique moindre
(la température d’incandescence à atteindre étant moindre, l’intensité électrique à apporter est moins importante).
Depuis le début de l'année 2007, plusieurs pays se fixent l'objectif de remplacer les ampoules à incandescence par des ampoules plus efficaces, afin de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement australien a annoncé le 20 février 2007 son intention de les interdire d'ici à 2010. En effet, il a calculé qu’un tel changement, effectué par tous les ménages australiens, réduirait de 800 000 tonnes par an les émissions de CO2 ! Au Canada, la même annonce a eu lieu le 25 avril. Aux Etats-Unis, le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, annonce une loi identique visant une suppression totale en 2012. L'Europe, poussée par le Royaume-Uni et surtout l'Allemagne, envisage ce type de mesure pour faire des économies d'énergie, mais avec une application très progressive : une décision concernant les particuliers pourrait être prise en 2009.
Et vous, vous en êtes où avec les économies d'énergie ?