... pas de bol, j'ai pas de Malabar (mwouaaahhh, quelle blagueuse je suis) !
J'avais prévu de vous raconter nos projets de ce week-end ... et puis j'ai vu mon boss entre temps, et j'ai soudain piqué un coup de calcaire !
Je sais pas vous, mais depuis que je bosse, je ne suis jamais tombée sur un VRAI boss, un qui est organisé, ouvert, directe, avec un esprit de décision.*
J'ai eu droit au boss autoritaire pendant mon DEA, tellement autoritaire que chacun "tremblait" quand il faisait son entrée au labo. Il se rappelait tous les projets, toutes les manips qu'il nous avait demandées de faire, on travaillait donc assez comme des malades. Cà c'était avant qu'il soit nommé à d'autres fonctions administratives. Entre temps, j'ai aussi appris à le connaître, et compris qu'il paraissait très fort surtout sur les sujets qu'il connaissait, mais dès qu'on s'éloignait des sentiers battus, çà n'était plus la même musique. Du coup, moi qui croyais que j'allais être boostée pendant toute la durée de ma thèse, çà a été presque tout le contraire.
D'autant plus que ma thèse, je l'ai faite dans l'entreprise qui me finançait, où j'ai eu la joie d'avoir comme boss direct quelqu'un qu'on nommera Poupou ... Et Poupou, il était tout mou. Alors là, plus mou, tu meurs. Genre, je prends pas de décision, je me désengage, je récupère tous les résultats à mon compte, je suis trop nul pour les expliquer et du coup je pense pour un gros naze aux yeux de tout le monde.
Et maintenant, j'ai un boss super top calé en chimie, mais fainéant. Il se désintéresse d'un projet dès que çà "paraît" trivial, il n'est motivé que par le challenge. Mais de quoi, elle se plaint Froggie ? Je concède que çà a du bon, mais c'est quand même souvent qu'on se sent comme une grosse m^$*%e, parce que des résultats dignes du Prix Nobel, çà n'est pas tous les 3-4 matins que çà tombe. Et là où le bas blaisse, c'est que plein de résultats "mineurs" sont publiables, mais là encore il se lasse à partir du moment où on parvient à élucider le problème. Résultat, çà fait 6 mois que j'ai écrit un papier qui pourrait être publié dans JACS, et que lui me dit "oui, oui, la semaine prochaine, je m'y mets à fond". Il n'a qu'à lire, corriger {et vu mon super niveau d'anglais, il n'y a plus rien à modifier ;-) } et soumettre, mais il est "perfectionniste", qualité qu'il avance sans arrêt comme excuses [sigh ...] Du coup, quand un papier sort de notre labo, c'est un papier fourre-tout, avec beaucoup trop de détails et de résultats, qui aurait pu faire l'objet de 2-3 papiers, et même qualité de journaux. [re-sigh ...]
Alors que dire quand on a un problème ?
1/ Je pensais qu'en parler ouvertement avec son boss, c'était pas mal. Bah çà, j'ai déjà testé pendant ma thèse. Le truc c'est que dans ce cas, vous passez pour aggressif, intransigeant, que votre boss se braque, et que toute relation future est compromise.
2/ Prendre son mal en patience, vous ne dites rien. Le problème ne se règlera pas, et vous développez du ressentiement envers votre boss. C'est ce qui se passe en ce moment, et çà me fait suer parce que je m'entendais bien avec lui jusqu'à maintenant.
Alors, si vous avez une idée, déjà vécu çà ... aidez une grenouille en galère :O)
* c'est finalement peut-être le concept du Prince Charmant, quelque part. En tout cas, ce sont quand même les qualités requises dans les offres d'emploi pour occuper un poste à responsabilités !